Furax, Marcelino se paye les supporters "radicaux" de l'OM
Dans un long entretien accordé ce mercredi à L'Equipe, Marcelino est revenu sur son départ de l'OM le 20 septembre dernier et n'est pas montré tendre avec le club phocéen et ses supporters "radicaux".
Annoncé cette semaine dans le viseur du Séville FC, qui a finalement opté pour Diego Alonso, Marcelino est sorti du silence dans les colonnes de L'Equipe, trois semaines après son départ de l'OM. L'entraîneur espagnol n'aura dirigé que sept matches à la tête du club phocéen (3 victoires, 3 nuls et 1 défaite) et s'était déjà exprimé via son site internet personnel après son départ.
L'ancien coach de Valence et Bilbao avait expliqué qu'il partait suite aux intimidations et menaces reçues deux jours plus tôt par sa direction lors d'une réunion tendue avec les responsables de groupes de supporters de l'OM : "Les volontés d’intimidation et les attaques individuelles dont le président et son comité directeur ont été la cible lundi, alors que le championnat n’en est qu’à sa 5ème journée, laissent augurer des lendemains incertains au cours desquels les conditions de travail ne sont pas les plus appropriées pour exercer notre profession avec sécurité et dans la normalité habituellement inhérente à un club de football".
Voici la une du journal L'Equipe du mercredi 11 octobre 2023 : https://t.co/NygGyk89y1 pic.twitter.com/IbENK6xUjQ
— L'ÉQUIPE (@lequipe) October 11, 2023
Trois semaines plus tard, Marcelino est donc revenu pour L'Equipe sur son départ et explique qu'il est toujours "en colère" de ne pas avoir pu faire son travail. Il révèle aussi que son départ était censé être accompagné de celui des dirigeants marseillais : "La décision impliquait Pablo et le reste des dirigeants. Ils ne pouvaient accepter, en aucun cas, ce type de menaces, ni continuer à travailler dans cette situation (...) Je n'ai pas pris la décision de partir, ce fut une décision générale, étant donné les menaces absolument répréhensibles."
"Certains supporters radicaux empêchent l'OM d'être un grand club"
Finalement, seul Marcelino est parti pour le moment et Pablo Longoria a annoncé deux jours plus tard qu'il restait président du club phocéen, avec la farouche volonté de changer les choses. Si Marcelino n'en veut pas à Longoria d'être resté, il est en revanche très remonté contre les supporters "radicaux" de l'OM : "On pensait que l'OM était un grand club dans tous les sens du terme, mais ces événements déplorables démontrent que ce n'est pas un club aussi grand que ce qu'il voudrait être. Certains supporters radicaux qui veulent influer en permanence sur les événements l'empêchent d'être un grand club."
Marcelino fait toutefois bien le distinguo entre les différents supporters du club marseillais : "Ces supporters radicaux ont une telle influence, et je suis convaincu que la majorité des supporters pense différemment, qu'elle est même complètement opposée à cette manière d'agir. Mais c'est quelque chose qu'on a laissé faire pendant des années. Et c'est difficile de l'éradiquer, aujourd'hui. Je ne sais pas si tout est fait pour."
Et le coach espagnol de conclure, durement : "Mon expérience très courte me fait penser que c'est un club où créer un projet est absolument impossible. Parce qu'un club aussi grand ne peut pas être manipulé par quelques-uns (...) Les clubs doivent évoluer, pas régresser. Et l'OM, comme le montrent les résultats depuis un bout de temps, est un club qui, au lieu d'évoluer, régresse."
Fondateur du site Daily Mercato en 2015 avec mon frère. Passionné de football depuis enfant et passé par plusieurs grands médias en ligne avant de lancer mon propre site dédié à l'actualité du foot et du mercato.