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Brest : faut-il appeler Pierre Lees-Melou en équipe de France ?

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Publié le par Quentin Mallet Icon Sport

Les récentes prestations du Stade Brestois, notamment en Ligue des champions, sont dues à un collectif particulièrement bien huilé. Dans celui-ci, on retrouve un certain Pierre Lees-Melou qui marche sur l'eau. De quoi lui ouvrir les portes de l'équipe de France ?

D'aucuns diraient que Pierre Lees-Melou n'a pas le niveau international. D'autres pencheraient plutôt sur l'idée qu'il aligne les prestations de haut niveau. Déjà lors de l'exercice précédent, il fut l'un des grands artisans de l'excellente et historique saison du Stade Brestois.

Milieu central à vocation défensive, il est un élément essentiel de la formation d'Eric Roy. Revenu d'une très longue blessure, il n'a pas mis longtemps à retrouver son niveau, et ce, malgré ses 31 ans.

Cette saison, le Stade Brestois a un peu plus de mal en Ligue 1 que la saison passée. Mais avec 13 points au compteur, seuls 3 points les séparent de la 5e place du championnat, actuellement occupée par l'OGC Nice. C'est surtout en Ligue des champions que les Ti-Zefs font parler d'eux.

Dans une compétition au cours de laquelle s'affrontent Bayern Munich, Real Madrid, FC Barcelone et autres cadors européens, Brest occupe... la 4e place. Les bonnes prestations de Pierre Lees-Melou depuis son retour n'y sont pas anodines. A-t-il réellement une chance de gratter une place en équipe de France ?

Pierre Lees-Melou, un poste dans le besoin ?

En l'absence d'Aurélien Tchouaméni, blessé avec le Real Madrid, Pierre Lees-Melou pourrait apporter des qualités au poste de milieu défensif. Dans la dernière liste de Didier Deschamps, on ne trouve pas de milieu de terrain capable de jongler entre rigueur défensive et sa palette technique. Joueur extrêmement polyvalent, il aurait tout à apporter à un collectif en manque d'idées.

En tant que sentinelle, Eric Roy déclarait déjà la saison dernière qu'il était proche de mériter une convocation. Cette saison, de nombreux supporters se posent encore la question. Le technicien brestois en a donc rajouté une couche. "Je continue à le dire, à penser qu’il n’est pas moins bon que certains qui sont en équipe de France", affirme Roy en conférence de presse. La mérite-t-elle ou non ? Seul Didier Deschamps a le pouvoir de donner un avis autre que consultatif.

Ses qualités de joueur sont indéniables. Pierre Lees-Melou possède une science du placement rare et est considéré aujourd'hui comme un "regista" pur. Ce milieu de terrain qui joue juste devant la défense et qui, par son aisance technique et sa vision de jeu, se permet de servir de véritable engrenage à l'équipe brestoise.

Ses dernières notes parlent d'ailleurs pour lui. Selon les indices Flashscore, le natif de Langon possède une note moyenne de 7.2/10 depuis son retour sur les terrains le 6 octobre dernier. Il nous gratifie d'ailleurs d'un excellent 8.5/10 et le titre d'homme du match face au Bayer Leverkusen.

Son âge et son club, deux facteurs aggravants

Certes, ses prestations sont excellentes et méritent d'être récompensées. Mais ce serait mal connaître Didier Deschamps de croire qu'il appellera Pierre Lees-Melou en équipe de France juste pour cela.

Si Brest a réalisé une saison historique en 2023-2024, la régularité au plus haut niveau - donc dans les clubs de plus grande notoriété - est un critère important pour le sélectionneur des Bleus. Comme il le martèle régulièrement, il ne suffit pas d'une excellente saison pour être appelé. Sauf si le joueur en question... est un jeune à fort potentiel.

Là se cache donc sa deuxième épine dans le pied : son âge. A 31 ans, il ne serait logiquement pas considéré comme un joueur d'avenir. Surtout, il ne compte que 15 matchs en compétitions européennes dans toute sa carrière. Un manque qui fait les affaires de Didier Deschamps.

De nouveaux arguments pourraient toutefois plaider en sa faveur. Avec des rencontres attendues face au FC Barcelone et au Real Madrid, il aura largement l'occasion de briller. En attendant la liste de mars...


Supporter malheureux - et c'est un euphémisme - des Girondins de Bordeaux, je trompe mon désespoir en suivant d'autres parties du football mondial.

Photo de Quentin Mallet