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OM : pourquoi entrainer Marseille est une mission très difficile

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Publié le par Quentin Verchère Icon Sport

Bien souvent, être entraineur à Marseille demande une très grande force mentale, mais comment expliquer cela ?

Tout ou rien ! Effectivement, à Marseille, c'est soit ça passe, soit ça casse ! Si les résultats sont là, tant mieux, et si c'est l'inverse, l'entraineur est très vite ciblé. Comme c'est le cas encore cette année avec Roberto De Zerbi. Mais alors comment expliquer cela ?

Un public très exigeant

L'une des premières raisons est assurément le public marseillais. On le sait, le Vélodrome fait partie des toutes meilleures ambiances de Ligue 1. Mais les supporters sont aussi connus pour être très exigeants envers leurs entraineurs, comme l'a rappelé Walid Acherchour, mardi soir dans l'After Foot sur RMC.

"Entraîner l'OM, c'est un métier différent : Tudor fait 3e, c'est clivant autour de lui. Sampaoli fait demie européenne, c'est très clivant autour de lui... Qu'est-ce qu'on veut au final à l'OM ?".

Igor Tudor ancien entraîneur du club entre 2022 et 2023 s'était confié à ce sujet à L'Équipe. Lui qui avait été sifflé avant même son premier match officiel avec le club phocéen : "Tout le monde m'avait dit : "Entraîner Marseille, c'est difficile, tu verras c'est spécial." Voilà, cela a été une démonstration que, oui, c'est difficile. Mais c'est passé, je le mets dans le bagage des expériences qui te rendent plus fort comme personne et comme entraîneur. Ensuite, il faut avancer".

Une succession d'entraineurs la saison passée

La saison dernière est la plus marquante. L'Olympique de Marseille a multiplié les changements d’entraîneur. Ils ont démarré l’année avec Marcelino, mais l’Espagnol n'est pas resté longtemps.

Jacques Abardonado, a alors assuré l'intérim avant Gennaro Gattuso. Mais l'Italien n’a pas terminé l’année. Il a été remplacé par Jean-Louis Gasset, venu en renfort. Mais l'actuel coach de Montpellier n'avait pas souhaité prolonger l'aventure.

Roberto De Zerbi critiqué

Si son arrivée a suscité une grande excitation chez les supporters, elle a vite tourné court. Les débuts étaient très bons, mais dès que la victoire n'était plus là, De Zerbi s'est vite retrouvé dos au mur. "J’ai accepté les compliments après les bons résultats, il faut maintenant accepter les critiques".

"Il faut accepter. C’est dur, on reste sur une défaite et sur ce match nul. On était très bien parti, avec beaucoup de victoires, des buts et des occasions. Maintenant il faut vivre avec ces résultats", assurait-il en octobre dernier à la suite d'un nul contre Angers.

La défaite de trop contre Auxerre

Cette pression constante à l'OM est aussi due à un passé très glorieux. Au Vélodrome, il est quasiment interdit de perdre et gagner à domicile sonne comme une obligation. Battu par Auxerre le week-end dernier, Roberto De Zerbi, l'ancien entraineur de Brighton, avait allumer ses joueurs dans les vestiaires. Mais il avait surtout fait une sortie en conférence de presse très remarquée à la suite de cette défaite.

"Je prends mes responsabilités, et pas seulement de la défaite. Je ne réussis pas à faire jouer mon équipe à domicile comme à l’extérieur. Je l’ai dit à Medhi Benatia (conseiller sportif) et à Pablo Longoria (président), je viens de la rue, je dis les choses telles qu’elles sont : si le problème, c’est moi, je suis prêt à rendre mon contrat, je pars sans l’argent, je m’en fous, je ne suis pas une fausse personne".

"On ne doit pas se poser de question, il faut arriver sur le terrain comme des kamikazes. Je deviens fou à ne pas pouvoir comprendre pourquoi on réussit à l’extérieur et pas ici. C’est peut-être moi. La solution n’est pas de changer de joueurs". 

L'heure est maintenant à la trêve internationale. Prochain rendez-vous pour les Phocéens, un déplacement à Lens. Un choc, avant la venue de Monaco au Vélodrome. L'occasion de se réconcilier avec les supporters.


Grand fan de Saint-Étienne, je vibre encore à chaque fois que j'évoque le titre de 2013 en Coupe de la Ligue. Rappelez-vous... Finale ASSE-RENNES, on joue la dix-huitième minute. Pierre-Emerick Aubameyang, reçoit le ballon côté gauche, centre de l'extérieur du pied, et trouve Brandao qui met le ballon au fond des filets du gauche. 1-0 pour les Verts, le score en reste ainsi. Suffisant, pour que je m'en souvienne comme si c'était hier.

Photo de Quentin Verchère