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OL : à quoi joue John Textor avec les Gones ? 

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Publié le par Melvin Moya Icon Sport

Battu dans un duel de la peur face à Clermont (1-2), dimanche soir au Groupama Stadium, l’Olympique Lyonnais (OL) se dirige chaque semaine, encore un peu plus, vers une relégation en Ligue 2. Ce n’est pas la déclaration lunaire de John Textor après la rencontre qui va sortir Lyon de sa morosité d’un début de saison apocalyptique. 

Il se rêvait en Ligue des Champions, il est bien parti pour voir la Ligue 2. Presque un an après son arrivée à la tête de l’Olympique Lyonnais (OL), John Textor semble déjà à la croisée des chemins. Son Lyon ne rugit plus et sa communication de crise ne satisfait plus personne. Après avoir menacé d’une grande lessive si les résultats de l’OL perduraient, le natif de Kirksville s’en est allé d’une grande tirade ce dimanche soir pour expliquer que Lyon était encore un club pas comme les autres et qu'il n'était absolument pas menacé d’une relégation en Ligue 2.

John Textor voit son OL trop beau

“Cette équipe ne risque pas la relégation. Aucune équipe reléguée dans n’importe quel championnat ne joue comme on l’a fait ce soir. On ne voit pas ce type de qualité dans une équipe qui descend. Non, ouvrez les yeux, notre équipe est trop bonne pour ça” s’est-il offusqué quand un journaliste a tenté de le relancer sur ses propos. Une déclaration qui apparaît ubuesque au regard de la situation sportive de l’Olympique Lyonnais. 3 points en 9 matchs, une place de lanterne rouge de Ligue 1, aucune victoire en match officiel, un changement d’entraîneur qui n’a pas eu l’effet escompté, tous les voyants sont au rouge pour le club rhodanien. Sauf pour John Textor. Et c’est bien le souci de l’OL. 

Le successeur de Jean-Michel Aulas semble avoir ainsi un don inné : l’art d’agir toujours au mauvais timing. Le président historique du club rhodanien en a d’ailleurs fait les frais après avoir testé la patience de l’homme d'affaires américain en fin de saison dernière. Textor a remis ça quelques mois plus tard en évinçant un Laurent Blanc, usé par les guerres intestines en interne et les promesses non-tenues par le nouveau propriétaire de l’OL. 

Un mercato estival, symbole des limites de la méthode Textor

Capable de monter une cellule de recrutement qui ferait pâlir bon nombre de clubs de Ligue 1, l’actionnaire majoritaire de Botafogo l’a empêché de travailler en raison d’un dossier devant la DNCG mal monté. Puis l'a ensuite désavoué dans les dernières heures du mercato estival, en écoutant les conseils de l’agent influent Jorge Mendes pour boucler la signature en prêt de Diego Moreira en provenance de Chelsea. 

C’est peut-être ça le gros problème de John Textor. Toujours dans la culture de l’instant, ce dernier arrive même à se contredire quelques semaines après. Preuve en est, la gestion des départs de Castello Lukeba et Bradley Barcola. Tous deux destinés à être conservés dans l’effectif de l’OL sous ordre clair de John Textor à la suite de la décision de la DNCG d’encadrer les indemnités de mutations des Gones, les deux joyaux du centre de formation lyonnais ont pris finalement la poudre d’escampette (Leipzig, PSG) pour poursuivre leur progression après un énième revirement de l’Américain. Une méthode qui ne semble pas poser problème au principal intéressé, bien décidée à imposer coûte que coûte son management au risque de foncer droit dans un mur en fin de saison.

 


Fan inconditionnel de la Coupe de France et de Football Manager. Passé par WebGirondins, Daily Sports, BeIN Sports et Quinze Mondial, je me lance dans cette nouvelle aventure avec l'idée de rester aussi longtemps sur ce site que Alex Ferguson à Manchester United.

Photo de Melvin Moya