Avant la Real Sociedad, tout est encore à parfaire pour le PSG
Auteur encore d’une prestation terne, vendredi soir à la Meinau, le PSG s’en est remis à Kylian Mbappé et Marco Asensio pour éviter un revers qui aurait fait tâche contre Strasbourg (1-2). Inquiétant alors que l'échéance contre la Real Sociedad en Ligue des champions se profile.
« Je crois qu’en février, on sera plus forts. » Prononcée le 14 décembre dernier à la sortie de la qualification poussive du PSG pour les huitièmes de finale de Ligue des champions à Dortmund (1-1), cette phrase de Luis Enrique peine à prendre encore tout son sens. Un peu moins de deux mois après, les signaux sont loin d’être tous au vert pour l’escouade dirigée par l’entraîneur espagnol. Vendredi soir, son équipe a eu toutes les peines du monde à disposer de Strasbourg à la Meinau (1-2). Les Parisiens peuvent même remercier les attaquants alsaciens qui, à l'image d’un Dilane Bakwa entreprenant, ont beaucoup tenté (20 tirs, 8 cadrés), sans pour autant parvenir à revenir à hauteur de leurs adversaires du soir.
Le jeu du PSG se délite de semaine en semaine
Cette copie contrastée du PSG fait suite à celle, déjà, du même acabit contre Brest (2-2), cinq jours plus tôt au Parc des Princes. Pas franchement rassurant alors que la confrontation aller face à la Real Sociedad en Ligue des champions s’approche à grands pas. Luis Enrique, lui, ne s’inquiète pas. « Dans douze jours, on sera peut-être tous morts. Je ne m'intéresse pas à la Ligue des champions, je pense au match de Brest qui est un match de coupe, c'est une finale pour nous », a ironisé le coach espagnol à la sortie de la victoire parisienne en Alsace.
🗣️ Encore un Luis Enrique un poil tendu et aux réponses étonnantes, en conf' de presse hier après la victoire à Strasbourg : "Dans 12 jours, nous serons peut-être tous morts. La C1 ne m'intéresse pas !" pic.twitter.com/BhdJn1Mm6Q
— RMC Sport (@RMCsport) February 3, 2024
Attendue de plus en plus dominante et prête pour les grandes festivités de la C1, l’équipe de la Capitale voit, au contraire, son jeu s’étioler au fil des semaines et s’en remettre aux exploits individuels pour parvenir à l’emporter dans son championnat domestique. Certes, on l’a déjà répété plusieurs fois, ce PSG, même ronronnant, peut dominer aisément la Ligue 1, mais si les Rouge et Bleu affichent le même type de prestation - le 14 février prochain face à la Real Sociedad - ces derniers s'exposeront alors à une grave déconvenue.
Un milieu de terrain qui peine à donner satisfaction, Mbappé agacé
Symbole de cette inertie collective, l’entrejeu parisien n’a pas franchement rassuré ce vendredi soir. Si Warren-Zaïre Emery, comme souvent, a surnagé dans la chaude ambiance de la Meinau, Fabian Ruiz, Manuel Ugarte ou encore Vitinha, de leur côté, n’ont pas éteint le débat sur l'absence d’une recrue au milieu de terrain cet hiver (Arrivé en janvier, Gabriel Moscardo est prêté jusqu’au mois de juin à son club formateur les Corinthians). Ils devront élever leur niveau s'ils veulent rivaliser face au redoutable entrejeu basque, l’une des clés de cette double confrontation.
Auteur d'un but et une passe décisive hier soir, Kylian Mbappé s’est montré, lui, frustré par la prestation de ses coéquipiers. Conscient que ce PSG n’affiche pas le rendement escompté à ce moment de la saison, l’international français a laissé paraître son courroux à plusieurs reprises contre ses coéquipiers. Même, Randal Kolo Muani, pourtant son ami, a été la cible de l’agacement du Bondynois. Signe d'une fébrilité ambiante au sein du groupe parisien. Le PSG a désormais 11 jours pour revoir sa copie, s'éviter sa traditionnelle crise de fin d’hiver et s'épargner un nouveau gadin sur la scène européenne auquel il s’est trop souvent habitué ces dernières saisons.
Fan inconditionnel de la Coupe de France et de Football Manager. Passé par WebGirondins, Daily Sports, BeIN Sports et Quinze Mondial, je me lance dans cette nouvelle aventure avec l'idée de rester aussi longtemps sur ce site que Alex Ferguson à Manchester United.