Vente TFC : le club dans le flou

La bombe est survenue jeudi : RedBird Capital Partners voudrait vendre le TFC. Au club, propriété de l'actionnaire américain depuis 3 ans, c'est le flou le plus total.
"Au club on ne parle pas de cela, avec l’équipe je n’en parle pas non plus. De plus, je ne peux pas faire de commentaires car je n’ai tout simplement pas d’informations concernant cette rumeur." Carles Novell Martinez, l'entraineur du Toulouse Football Club, a forcément été amené à réagir sur l'information apparue cette semaine concernant la possible vente du club haut-garonnais.
Hier, durant la traditionnelle conférence de presse d'avant-match, le technicien espangol de 39 ans n'a pu apporter de nouveaux éléments de réponse pour donner du crédit ou non à l'information sortie par le média américain Bloomberg. Une rumeur qualifiée "d'improbable" et "d'incohérente" dans les locaux du club, selon les renseignements obtenus par La Dépêche du Midi.
Une vente envisagée selon Bloomberg
La nouvelle a eu de quoi surprendre. Jeudi, la très sérieuse source spécialisée en économie Bloomberg a informé que "la société d'investissement américaine en est aux premiers stades de l'étude de la faisabilité d'une vente du club". Une information étonnante d'autant plus que RedBird Capital Partners souhaitait poursuivre son investissement au TéFéCé sur le long terme, racheté pour un peu plus de 10 millions d'euros correspondant à 85% des parts du club, en 2020.
Daniel Riolo confirme la mise en vente
Une rumeur corroborée par Daniel Riolo au micro de l'After Foot sur RMC : "Toulouse est à vendre, j’assume d’enlever le conditionnel. RedBird a racheté le club en Ligue 2. Pour viser la culbute financière, ils ont fait tout ce qu’il fallait. Ils sont montés en Ligue 1, ils ont recruté des gens qui ont bien géré le club, sans trop dépenser d’argent en recrutement et qui ont transformé le club en une équipe dont on parle. Ils ont gagné la Coupe de France, ils participent à la Coupe d’Europe, ce qui veut dire plus grande visibilité. Toulouse, on n’en parlait jamais. Là, un TFC - Liverpool, il faut voir l’impact que ça a en termes de business et, en plus, les gens viennent au stade. En matière de business, le travail est parfait."
L’@AfterRMC qui évoque la vente du TFC avec @DanielRiolo et @gilbertbrisbois 🎙️ pic.twitter.com/zRB7pkRw2O
— Mon Ptit Tef 🇪🇺 (@monptitef) November 2, 2023
Selon le journaliste, l'idée d'une vente date depuis plusieurs mois : "Que ce soit le bon moment pour vendre le TFC, oui ! Je vais apporter une précision, le club a été mis en vente dès le mois d’avril. On rappelle que RedBird a racheté l’AC Milan pour 1,2 milliard, ils ont aussi une part dans Liverpool, alors qu’ils n’ont quasiment rien mis dans Toulouse. C’est une affaire extraordinaire pour eux."
Mais le bien fondé d'une vente peut surprendre. En témoigne le plan "Ambitions 2027", récemment présenté par Damien Comolli, le président toulousain, et Olivier Jaubert, son directeur général. Ledit projet vise à développer deux grands axes : le développement sur le plan sportif et la croissance au niveau économique.
"Ambitions 2027"
La feuille de route tracée a pour objectif de positionner les Violets régulièrement parmi les six premières équipes du championnat d'ici 4 ans, le tout en travaillant avec un budget oscillant entre la 7e et 9e équipe de Ligue 1. L'idée est donc de surperformer en poursuivant l'utilisation de la data, la modernisation des infrastructures avec la création d'un nouveau centre d'entrainement pour un coût de 15 millions d'euros, le développement d'une culture club et de jeu, et en obtennant une plus grande indépendance économique via le doublement du chiffre d'affaires.
Damien Comolli : « Pourquoi je suis devenu président du TFC ? Je connaissais le potentiel de la ville, le challenge était excitant » https://t.co/KKQrmI11S7
— LesViolets.Com (@LesVioletsCom) November 1, 2023
Aussi, le Toulouse Football Club, qui verse une redevance annuelle de 1,6 million d'euros à la métropole de Toulouse pour l'utilisation du Stadium, aspire à devenir l'unique gestionnaire du site. Les négociations difficiles n'ont pour le moment pas abouti. On le sait, l'ancrage d'un fonds d'investissement dans le football peut être aussi éphémère que volatile. Une vente est donc envisageable. Mais il existe une autre possibilité : et si tout ce bruit était un moyen d'effectuer une pression pour décanter le dossier du stade ?
Mon action favorite ? Un une-deux entre les bords de la Garonne et les potreros du Río de la Plata. Supporter du TéFéCé et socio d'Argentinos Juniors.
