Italie-Suisse (3-0) : les tops et flops
L'Italie a pris une sérieuse option sur la première place du groupe A et s'est qualifiée pour les huitièmes de finale de l'Euro en dominant une équipe de Suisse trop désorganisée (3-0). Voici les tops et les flops de cette rencontre.
Les tops
Locatelli, le jour de gloire est arrivé
Sur le papier, le joueur de Sassuolo est celui des 3 milieux qui est censé pallier l’absence de Verratti, trop juste physiquement. Mais avec sa performance contre la Turquie et sa masterclass ce soir, difficile de penser que le milieu parisien se fera une place dans cette Squadra Azzurra. Milieu de terrain, Locatelli a inscrit deux buts ce soir, les deux premiers de son équipe. Ajoutez à ça une passe clé, 90% de passes réussies et seulement 5 petits ballons perdus, et vous avez le match parfait ou presque.
Spinazzola à 100 à l’heure
Quelle performance du latéral de la Roma. Alors qu’il est droitier, Mancini l’utilise sur le côté gauche comme à la Roma, et le rendu est impressionnant. Le couloir gauche lui appartenait ce soir. Auteur d’une passe clé, il a failli se muer en buteur après une course de 60 mètres, mais sa frappe maligne a terminé à côté. Très présent offensivement, il a aussi fait le job défensivement, écoeurant le latéral droit Suisse Mbabu, pourtant très en vue habituellement. Trois points et qualification méritée pour le joueur qui n'a cessé de multiplier les aller-retours sur son couloir.
Le pressing italien
On n’était pas sur le terrain, et pourtant c’était difficile de respirer correctement devant notre écran. On n’ose imaginer le calvaire vécu par les joueurs suisses ce soir pour sortir les ballons. Sûrement le même que celui qu’ont connu les Turcs il y a 5 jours. Que cela soit à cause de Locatelli, Barella ou Jorginho, il était impossible pour Shaqiri et ses coéquipiers de ressortir proprement les ballons, malgré la présence d’un expert en la matière : Granit Xhaka. C’est sûrement là-dessus que s’est joué le match, la Suisse étant ensuite obligée de balancer de longs ballons pour essayer se rapprocher du but de Donnarumma.
Les flops
Seferovic fantomatique
En Suisse, sa titularisation fait souvent débat, on comprend ce soir pourquoi. Malgré la difficulté pour les milieux de construire les actions, Seferovic n’a pas aidé. Sur les quelques situations qu’ont eu les Helvètes, ses déplacements n’étaient pas les bons, ses conservations de balles n’étaient pas les bonnes et son langage corporel était négatif. Il n’a touché que 13 ballons en une mi-temps, n’ayant tiré aucune fois au but et n’ayant remporté que 20% de ses duels. C’est logiquement qu’il est remplacé par Gavranovic au retour des vestiaires.
Schär et Akanji n’y étaient pas
Les trois défenseurs centraux ont souffert ce soir, mais Elvedi échappe aux flops car il est l’un des seuls à avoir essayé de faire des différences balle au pied à la relance, créant d’ailleurs la plus grosse occasion de son équipe. Pour les deux autres, c’était trop faible. Ils n’ont cessé de reculer, et n’étaient pas assez réactifs, pris par les déplacements incessants de Ciro Immobile. Trop de fois Akanji a laissé son vis-à-vis armer et frapper. Fabian Schar s’est retrouvé plusieurs fois en situation de un contre un avec un attaquant italien, et constamment il reculait laissant de l’espace pour manoeuvrer.