Belgique-Portugal (1-0) : les tops et flops
Dans ce choc des 8es de finale de l'Euro entre la Belgique et le Portugal, ce sont les Diables Rouges qui ont obtenu leur ticket pour jouer un 1/4 de finale contre l’Italie grâce à un but de Thorgan Hazard. Retrouvez les tops et les flops de cette rencontre.
Les tops
Renato Sanches, la dynamite
Il ne sera pas désigné homme du match car son équipe n’a pas gagné, mais il a été le meilleur joueur sur le terrain ce soir. Dans un milieu composé de Palhinha et Moutinho, il a été le détonateur. Alors que ses deux collègues semblaient passifs, lui a été actif tentant toujours de trouver la bonne passe, d’aller de l’avant, et de se placer entre les lignes. Sur 83 ballons touchés, 10 seulement ont été perdus, et 8 récupérés. Il a également délivré deux passes clés et réussi 50% de ses dribbles.
Les vétérans belges en défense
Quand on lit avant le match que Vertonghen (34 ans), Alderweireld (32 ans) et Vermaelen (35 ans) vont devoir contenir Jota, Ronaldo et B. Silva, on a peur. Et bien à la sortie de ce match, le sentiment est tout autre. Les trois centraux ont été énormes dans la protection de la surface et du but de Courtois, repoussant pendant 90 minutes les assauts et centres de Renato et ses coéquipiers. Dans un contexte qui est celui de la deuxième mi-temps, à savoir une équipe du Portugal qui ne cesse de pousser pour marquer, le fait de n’avoir encaissé aucun but est exceptionnel ! Chapeau.
Thorgan Hazard, l’homme à tout faire
Titulaire dans un poste qui n’est pas vraiment le sien, le frère d’Eden a tout simplement qualifié les siens ce soir en plus d’avoir livré une performance convaincante. Dans un temps fort du Portugal, il a été la bouffée d’oxygène qui a permis de prendre un avantage qui s’est avéré définitif. Offensivement, il tire deux fois et délivre une passe clé. Mais il a aussi été présent défensivement, étant le joueur de son équipe qui a réussi le plus de tacles défensifs (5). Le couloir gauche était le sien.
Les flops
Jota et Bernardo ont délaissé Ronaldo
CR7 avait été décevant dans le jeu sur la phase de poules malgré ses 5 buts inscrits. Ce soir, il était à la hauteur du rendez-vous, mais il a été orphelin de ses lieutenants Jota et Bernardo, qui sont encore passés à côté. Le premier aurait dû faire la différence au moins deux fois ce soir, mais comme souvent, il a manqué de lucidité. Il n’a pas cadré un tir du match. Encore pire, Bernardo n’a lui pas tiré. Bien que son profil ne soit pas celui attendu dans ce dispositif, le joueur de Manchester City était trop peu visible ce soir. 33% de duels gagnés et 9 ballons perdus sur 28 touchés, c’est trop faible pour espérer un résultat positif.
La faible influence de Palhinha
Pointe basse de ce 4-3-3, le joueur du Sporting n’a pas pesé pour sa première titularisation de la compétition. Un exemple que les statistiques sont parfois trompeuses. Oui, il présente 95% de passes réussies. Oui, il a remporté 8 duels sur 11. Oui il a réussi 6 tacles ce soir, plus que tout autre joueur. Mais son influence a été proche du néant. Aucune prise de risque à la relance, spectateur des phases offensives de son équipe. C’est trop peu. On a eu l’impression qu’il était là pour la figuration. En plus de ça, il est responsable de la blessure qui a forcé Kevin De Bruyne à quitter le terrain.
Hazard et De Bruyne sont sortis sur blessure
Les Belges peuvent à peine célébrer leur qualification qu’une dure réalité les rattrape : De Bruyne, puis Hazard sont sortis sur blessure lors de ce succès face au Portugal. Juste avant la mi-temps, le maestro de Manchester City est fauché par Palhinha et reste au sol. Il se relève et termine la mi-temps mais au moment de se remettre à courir en deuxième période, il se rend compte qu’il ne peut pas continuer. Une perte qui aurait pu avoir une influence directe sur le résultat du match. Pourtant auteur d’une deuxième période explosive, Eden Hazard a été rattrapé par ses démons du Real Madrid et a dû sortir en fin de match après s’être tenu l’arrière de la cuisse. De mauvais augure. Sans KDB ni Hazard contre l’Italie, la tâche serait encore plus difficile. À suivre de près.