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Ligue 1 : cinq entraîneurs en danger

Patrick Vieira fragilisé
Publié le par Clément Vales Icon Sport

Plus que trois journées avant que la trêve hivernale ne vienne clôturer l’année civile 2023. L’occasion pour certains clubs de Ligue 1 en difficulté de faire le bilan à mi-parcours et de prendre des décisions drastiques qui influeront sur le reste de leur saison. Assis sur des sièges éjectables, les entraîneurs sont bien souvent les premiers à payer les changements de cap opérés par leurs présidents. Faisons le point sur les cinq profils les plus fragilisés à ce stade de la saison.

L’année dernière semblait être celle de tous les dangers. De par la longue pause prévue en raison du Mondial et les quatre relégations visant à ramener l’élite à 18 clubs, pas moins de sept entraineurs s’étaient vu indiquer la porte de sortie, entre le début de saison et le 24 novembre 2022. Une sorte de panique s’était alors emparée des dirigeants de la Ligue 1.

Déjà 5 changements d’entraîneurs

Le format de l’exercice 2023-2024 étant resserré, les places se veulent désormais plus disputées. Bien que le chiffre des sept renvoyés à la maison n’ait pas été (encore ?) atteint, cinq changements ont tout de même été orchestrés à l'heure actuelle. Les deux derniers en date : les évincés Fabio Grosso, à Lyon, et Pierre Aristouy, à Nantes, remplacés respectivement par l’intérimaire Pierre Sage, et Jocelyn Gourvennec. D’autres, mal embarqués au classement, pourraient suivre d'ici les prochaines semaines.

Carles Martinez Novell - Toulouse - 14e, 13 points

Si Toulouse s’éclate pour son retour sur la scène européenne, la vie n’est pour autant pas rose chaque week-end de championnat, le Téfécé étant à la recherche du moindre succès depuis sept journées. Appelé à succéder à Philippe Montanier, Carles Martinez Novell est désormais remis en question en interne. En témoignent, la descente du président Damien Comolli dans le vestiaire et le désaveu à peine dissimulé de Thijs Dallinga devant les caméras de Prime Vidéo, après le nul concédé dans les arrêts de jeu face à Lorient, dimanche dernier. Si du côté des supporters, un changement doit avoir lieu sur le champ, Comolli, lui, se trouve face à un dilemme : limoger Martinez Novell moins de six mois après avoir évincé Montanier et se déjuger ou aller jusqu'au bout avec celui à qui il a offert son premier poste de numéro un.

Patrick Vieira - Strasbourg - 15e, 13 points

À l’instar des Violets, les Alsaciens n’ont plus gagné depuis sept rencontres. En dépit d’un mercato estival record sous l’égide de son nouveau propriétaire BlueCo, qui lui a permis d’investir 55,5 millions d’euros, Strasbourg glisse dangereusement au classement, s’éloignant de la première partie de tableau visée. Patrick Vieira perd peu à peu du crédit, peu convaincant dans la qualité de jeu proposé. Sera-t-il le levier activé par ses dirigeants pour redonner un coup de boot à la saison strasbourgeoise ? À moins que le club ne lâche à nouveau du lourd courant janvier, comme l’affirme L’Equipe. D’après le quotidien sportif, le RCSA dispose d’une enveloppe d’un minimum de 30 millions d’euros afin de compléter son effectif de joueurs de moins de 23 ans.

Régis Le Bris - Lorient - 16e, 12 points

Après avoir pris les pleins pouvoirs cet été, réclamés en amont lors d’âpres négociations, Régis Le Bris connait sa première période de turbulence sur un banc de Ligue 1. Et forcément, il se retrouve exposé en première ligne. Séduisant en début de saison, Lorient a perdu de sa splendeur au fil des journées. Aussi surprenant qu’ambitieux durant le mercato (Romain Faivre conservé, Benjamin Mendy et Tiémoué Bakayoko arrivés), le club breton s’imaginait proposer un jeu davantage séduisant et pointer à un rang bien plus haut qu’à une place de barragiste. Les petites tensions déjà apparues entre Le Bris et son président Loïc Féry, il y a quelques mois, resurgiront-elles pour venir sceller le sort du technicien de 48 ans ? Les matchs d’avant la période de trêve apporteront un début de réponse.

Pascal Gastien - Clermont - 17e, 10 points

S’il y a bien un coach qui incarne le club dont il est l’entraîneur, c’est bien Pascal Gastien. Installé sur le banc de Clermont depuis 2017, Gastien a réussi l’exploit faire monter sa formation en Ligue 1 puis de valider son maintien, somme toute aisément, deux saisons durant. La troisième s’avère plus compliquée pour les Clermontois, avant-derniers au classement. Bien que le père de Johan n’ait jamais été placé sur la sellette, une absence de résultats à la longue pourrait redéfinir les rôles.

Pierre Sage - Lyon - 18e, 7 points

Une mission intérim galère. Plébiscité par son groupe de joueurs, Pierre Sage est arrivé en lieu et place de Fabio Grosso, démis de ses fonctions à la fin novembre. Au chevet d’un Olympique Lyonnais malade comme jamais et lanterne rouge de Ligue 1, celui qui occupait le rôle de directeur du centre de formation de Lyon n’a pu inverser la dynamique, concédant deux défaites de rang en l’espace de quatre jours. Malgré un léger mieux aperçu dans le contenu à Lens, samedi (défaite 3-2), les Gones ont lourdement sombré hier soir face à Marseille au Vélodrome (défaite 3-0). Si l’intérim de Pierre Sage devait se poursuivre au moins jusqu’à ce week-end à l'occasion choc de la peur contre le TFC, le nouveau directeur sportif David Friio devrait rapidement trancher pour une solution externe.

Clément Vales

Mon action favorite ? Un une-deux entre les bords de la Garonne et les potreros du Río de la Plata. Supporter du TéFéCé et socio d'Argentinos Juniors. 

Photo de Clément Vales