Une révolution en approche sur le mercato, quelles conséquences pour les clubs de Ligue 1
La Cour de justice de l'Union européenne a rendu ce vendredi matin son verdict dans l'affaire Lassana Diarra et déclaré que certaines règles de la FIFA sur le mercato enfreignaient le droit de l'Union Européenne.
Vers une révolution du mercato ? Nous n'y sommes pas encore mais cela pourrait bien en prendre le chemin. Ce vendredi matin, la Cour de justice de l'Union européenne a donné son verdict concernant l'affaire Lassana Diarra, qui avait contesté, en 2014, les modalités de son départ du Lokomotiv Moscou.
Les règles de la FIFA enfreignent le droit de l'Union Européenne
De cette affaire, la CJUE s'est également positionné sur les règles de la FIFA concernant le marché des transferts et le droit du travail dans le football. Cette juridiction européenne a notamment déclaré que "les règles en question (de la FIFA, ndlr) sont de nature à entraver la libre circulation des footballeurs professionnels souhaitant développer leur activité en allant travailler dans un nouveau club".
La CJUE a également souligné qu’elles "font peser sur ces joueurs et sur les clubs souhaitant les engager des risques juridiques importants, des risques financiers imprévisibles et potentiellement très élevés ainsi que des risques sportifs majeurs, qui, pris ensemble, sont de nature à entraver le transfert international des joueurs".
Un tribunal devra statuer
En clair, ces règles de la FIFA empêchent un footballeur "de quitter un club où il est engagé, sauf à payer sa rémunération jusqu'au terme prévu du contrat", indique l'Equipe. A cela s'ajoute également des contraintes pour le club qui chercherait à recruter ce joueur et qui pourrait "être condamné solidairement à payer cette rémunération, ainsi que divers frais", précise le quotidien français.
Ces mesures ont donc été balayées d'un revers de main par la CJUE ce vendredi matin. Donc pour le moment, ces règles sont encore d'actualité tant qu'un tribunal n'a pas officiellement statué dessus. Si ce dernier venait à donner raison à la FIFA, tout restera en l'état actuel. Au contraire, s'il venait à donner raison à la CJUE et non pas à la FIFA, une révolution dans le football pourrait bien avoir lieu.
Une plus grande facilité à résilier son contrat
Si tel est le cas, un joueur sous contrat avec un club devrait pouvoir résilier son contrat avec son club actuel sans que cela n'affecte sa capacité à trouver un nouveau club ou n'impose de coûts à ce nouveau club. Cela changerait totalement le système du mercato et aurait de grandes conséquences.
Premièrement, à coup sûr, cela entraînerait davantage de ruptures de contrats et une plus grande incertitude quant aux indemnités de transfert. Les clubs ne pouvant plus se permettre des sommes XXL sur des joueurs pouvant mettre un terme à leur contrat facilement.
Des grosses conséquences sur les clubs
The Guardian parle également de la probable création d'un nouvel organisme, qui serait chargé de déterminer les indemnités éventuelles dues à un club (et par qui) en cas de départ d'un joueur libre alors qu'il était sous contrat.
Au niveau des clubs et notamment de Ligue 1, les conséquences pourraient bien être terribles car les transferts sont des moyens pour eux de réaliser de belles ventes et de garder la tête hors de l'eau d'un point de vue financier.
Ils pourraient perdre gratuitement leurs meilleurs joueurs au profit des grands clubs. Ces derniers seraient favorisés par cette décision car ils pourraient persuader les joueurs qu'ils souhaitent recruter de résilier leur contrat d'une manière qui n'est pas possible aujourd'hui.
Passionné de sport et Toulousain, je suis bien sûr un supporter du grand TFC, qui compte plus de titres que l'OM et l'OL réunis sur les dix dernières années.
