Droits TV : le message cinglant de la direction de l'OL à Vincent Labrune

La nouvelle d’une offre de dernière minute de beIN Sports pour une affiche par journée de Ligue 1 est loin de faire l’unanimité. C’est notamment le cas au sein de l’OL, où John Textor et Laurent Prud’homme se sont insurgés contre le bien-fondé du découpage de l’offre.
Après de multiples tentatives (ratées) pour trouver un dénouement au dossier des droits TV, un nouveau conseil d’administration de la Ligue de football professionnel se tiendra dimanche en fin de journée.
Samedi soir, L’Équipe lâchait une bombe en révélant l’apparition de beIN Sports, intéressé par une affiche par journée pour 100 millions d’euros. Cette offre viendrait compléter celle de DAZN, qui prendrait en charge les huit matchs restants. Problème : répartir l’offre Ligue 1 entre plusieurs diffuseurs générera un coût important pour le consommateur final. De quoi favoriser le piratage selon le directeur général de l’OL, Laurent Prud’homme.
Laurent Prud’homme s’insurge contre le montage des droits TV
« Pour valoriser au maximum notre L1, nous devons d'abord penser aux consommateurs », a estimé le dirigeant lyonnais auprès du quotidien sportif. « Demander aux fans de dépenser près de 50 € par mois pour voir tous leurs matchs, ce n'est ni sérieux ni adapté à la réalité économique. Aujourd'hui, ils veulent retrouver tous les matchs de L1 au même endroit. Et segmenter l'offre, c'est encourager le piratage. »
[#DroitsTV] Laurent #Prudhomme – via L'Équipe 🗨️
— Social Gones (@SocialGones) July 13, 2024
« Demander aux fans de dépenser près de 50 € par mois pour voir tous leurs matchs, ce n'est ni sérieux, ni adapté à la réalité économique.
Aujourd'hui, ils veulent retrouver tous les matchs de L1 au même endroit.
Segmenter… pic.twitter.com/onhwLOQcRS
« Nous sommes désormais dans l'ère des plateformes », a poursuivi l’ancien DG de L’Équipe. « La télévision linéaire payante voit son modèle économique bouleversé et ses parts d'audience diminuer. Cette crise doit nous permettre de prendre en main notre destin et de repenser notre modèle en tenant compte de tous ces nouveaux usages. Il ne faut pas tourner le dos aux jeunes, qui sont nos spectateurs de demain. Aujourd'hui, ils ne consomment le sport que via les réseaux sociaux. »
« Le foot français est dans l’obscurité », charge John Textor
Depuis l’autre côté de l’Atlantique, le propriétaire de l’OL suit avec attention les péripéties du dossier des droits TV. John Textor abonde dans le sens de son directeur général : « Signer un accord à long terme avec des modèles de diffusion traditionnels, c'est regarder vers le passé, alors que nous devrions nous tourner vers l’avenir », a déploré le boss américain.
« Le foot français est dans l'obscurité, nous devrions y voir une opportunité pour innover et construire une plateforme qui répond aux attentes des consommateurs, c'est-à-dire un accès complet et immédiat à tous les matchs, tout le temps, partout, et sans être restreints par les intérêts des diffuseurs », a-t-il enchaîné. La prise de position des Lyonnais sera-t-elle entendue par l’ensemble du collège de Ligue 1 et le président Vincent Labrune ? Réponse probablement ce soir…
Mon action favorite ? Un une-deux entre les bords de la Garonne et les potreros du Río de la Plata. Supporter du TéFéCé et socio d'Argentinos Juniors.
